samedi 4 mai 2013

1er brevet officiel : le 200 km

Réveil matinal en ce samedi ensoleillé, la journée s'annonce belle et agréable pour le premier brevet de 200 km organisé par le CVRM. Douche, déjeuner copieux en prévoyance des efforts à venir, préparation du matériel avec les gestes déjà plusieurs fois répétés l'année dernière, mon année d'initiation aux brevets randonneurs au Québec. Cette année, je me suis entraîné tout l'hiver sur un traîner Tacx, environ 2000 bornes somme toute théoriques, mais j'ose espérer que mes progrès seront sensibles par rapport à l'an passé, l'ambition de gagner des minutes voir des heures sur mes temps précédents, ce ne sera pas dur vu que j'avais mis la barre pas mal basse, entre 10 et 11 heures pour un 200, résultats de 2011-2012. De plus, jai un peu amélioré ma bécane, en changeant les roues, plus légères avec des pneus de 25 au meilleur rendement, une magnifique selle Brooks en cuir, idéale pour se former à notre anatomie si différente dune personne à lautre et enfin une roue libre plus compacte pour ajuster finement la cadence de pédalage au relief de la route.

Vers 6h30, je quitte mon condo de St. Lambert pour pédaler jusquau stationnement de la voie maritime, mon fréquencemètre déconne a plein tube, ça monte à 217 pulsations, je sais que je suis un peu anxieux mais faut pas pousser quand même, doit y avoir des problèmes de contact, de batterie ou dinterférence, il se calmera au départ. Les 30 participants annoncés sur le site CVRM s'avèrent exact au rendez-vous, avec cette superbe météo, il y a du monde qui veulent se faire tanner le cuir et durcir les jarrets et moi le premier ! Salut à quelques connaissances, Harald l'allemand, David l'albertain, présent au populaire de la semaine passée avec son vélo de vrai cyclotouriste, les autres engins sont plus des cyclo-sportifs plus légers et plus véloces. Une participante a des problèmes avec son pneu et Jean en bon samaritain, s'affaire à la dépanner glorieusement ! C'est déjà lheure du départ, alors vite la photo panoramique de Jeannot, quelques consignes aux néophytes pour le déroulement d'un brevet et le départ est donné avec 5 minutes de retard, grrrr va falloir mettre les bouchées doubles pour rattraper ça !


C'est parti à allure respectable dans les faubourgs de la banlieue rive sud, attention aux nids d'autruche sur Victoria mais on a l'habitude, vive le Québec ! Après Taschereau, nous voilà dans la campagne et la vitesse augmente, et comme par magie, les cyclos s'éparpillent dans la nature par groupe d'allure similaire. Je me retrouve dans un des groupes de tête à ma grande satisfaction, je vais essayer de m'accrocher le plus longtemps possible, cela va donner un bon coup de pouce à ma moyenne horaire. Faut dire que le vent n'est pas très fort, entre 5 et 10 a l'heure avait prédit Météomédia et c'est effectivement le cas. Le seul vent que l'on rencontre est celui provoqué par la résistance de l'air quand on roule entre 30 et 35 à l'heure. Nous sommes 6 à pédaler joyeusement sur de belles routes dans le jour qui s’éveille, se relayant par 2 de front, le trafic n'étant pas trop intense. J'essaye de contribuer comme je peux, mais les gars avec moi ont l'air plus costauds et il me faut appuyer sur les pédales pour maintenir un bon rythme. Nous rattrapons Harald, largué d'un gruppetto précédent qui l'ont rejeté, le vélo est souvent impitoyable et dur pour l'estime de soi lorsqu'on ne tient pas le rythme.

Nous ne tardons pas a rallier le premier contrôle de St. Cyprien, km 41, et son Shell classé monument historique par le CVRM. La moyenne au Garmin avoisine les 30, tout a fait respectable pour moi, merci les gars, je n'en espérais pas tant. On tamponne, on pisse, on avale un petit quelque chose comme source d'énergie et je repars seul car j'ai décidé de ne pas trop m'arrêter aujourd'hui, le mot d'ordre est gain de temps au max, de toute façon les autres me rattraperont, c'est certain.

Je continue de filer plein sud, un groupe de 3 cyclos me dépassent, je m'accroche sur quelques kilomètres mais le rythme est un peu trop vite dans les faux plats, je décroche sagement. De toute façon, tout seul je roule déjà bon train, alors ne forçons pas et gardons en sous la pédale pour la suite vallonnée que je connais bien, ah le mental ! Le groupe de 6 de tout à l'heure me rejoint lorsque nous entamons la direction ouest, en avant toute vers la montée de la Covey Hill. La route en tôle ondulée commence a secouer notre escadrille et après quelques raidillons, nous nous retrouvons a 2 distancés par les autres qui s'éloignent inexorablement, le vélo est souvent impitoyable ... bla bla bla, fait chier !!!

Pas de panique, le rythme est quand même bon avec mon nouveau compagnon de route Jean Cardin. Son nom me fait penser au couturier français, mais ce nest pas lui, cest un gentil père de famille qui me raconte les exploits de sa fille qui s'est mise à la compétition, et dans la conversation, nous avalons les bosses sans nous en apercevoir. La côtelette vedette de la journée pointe le bout de son sommet au loin, va falloir passer à travers et je renseigne mon compagnon sur les caractéristiques techniques de l'ascension, attention le dernier raidillon est a 14%, je le sais, j'ai testé pour vous ! Je lui ai dit que je lattendrai en haut car cest la première fois quil fait ce parcours et moi la 5éme fois alors je lui servirai de guide. Arrivé au sommet passé à la moulinette, un cyclo me rattrape en fixie, cest Simon qui a sorti son vieux bazou, histoire de mieux se faire mal aux pattes, sacré Simon. Jean lui emboîte le pas puis nous continuons le long faux plat descendant puis la descente sur Franklin à vive allure. Dernier droit par la 209 jusque St Antoine a fond les ballons, ça sent le casse croûte !

Boulangerie Chartrand, km 105, lieu du 2éme contrôle, coin rempli de délicieuses pâtisseries toujours bienvenues pour se bourrer de sucre, je prends une tartelette aux fruits, un bagel à la crème arrosé dune limonade maison et bien fraîche, je me régale. Quelques cyclos des premiers groupes sont encore là à discuter et se prélasser au soleil. Pour moi, ce sera 30 minutes darrêt, pas une minute de plus. Ça tombe bien parce quun groupe dune dizaine de cyclos se remet en route et nous partons donc ensemble. Cest à ce moment que nous voyons arriver Jean et Martin pour leur halte restauration, pas mal retardés par leur dépannage matinal.

Cest reparti à bonne allure, la vitesse dun groupe avec peu de vent présent, ça aide à aligner les kilomètres. Des appels téléphoniques retardent 2 de nos comparses et le groupe fait halte pour rassembler les troupes. Ça repart de plus belle et le rythme ne faiblit pas dans les faux plats aussi je décide de décrocher et de rouler à mon rythme sur les derniers 20 kilos qui nous emmènent au dernier check point km 165. Entre temps, je rattrape à nouveau le groupe qui a fait encore halte car Raymond a besoin de manger quelque chose car il a les jambes molles. Je continue à mon tempo et le gruppetto me re-dépasse, sans Raymond.

St Cyprien est atteint tranquillement, certains se sont arrêtés au Shell pour l’étampe, je décide daller directement au coin Douglas, cest pareil pour le contrôle, cest bien connu par les membres du CVRM, surtout pour ses fauteuils en cuir. Japerçois des gars du groupe des rapides, Rémi et sa gang. Je croise aussi Harald et Simon qui repartent chacun en solo à quelques minutes dintervalle. De mon côté, je pointe, je menfile une crème glacée avec un pepsi pour me désaltérer au max, faut dire quil fait chaud aujourdhui et je pense avoir attrapé des coups de soleil sur les mollets. Larrêt est encore une fois limité, en tout et pour tout, je me serai arrêté à peine une heure, ce qui est un exploit pour moi qui aime prendre ça relaxe, mais cest incompatible avec la recherche dun bon temps, à moins de rouler à 40 de moyenne !

Il me reste donc une quarantaine de bornes à faire en solo, avec un petit vent légerement défavorable mais la moyenne ne sen ressent pas trop, les bornes défilent au son de mon ipod bien branché dans les oreilles, au diable la police ! La musique me motive bien et quand on se retrouve seul, cest bien agréable. À St Philippe, je vois un cyclo au maillot rouge se rapprocher à vitesse grand V, cest Martin en solo qui en termine aussi. Bientôt cest Taschereau et le trafic de la banlieue, Pelletier et enfin le champ de mine de Victoria, avec un œil rivé sur mon Garmin qui me prédit un temps inférieur à 9 heures, youpi, mission accomplie.

La gentille madame du Couche Tard de St Lambert inscrit 15h50 sur ma carte de route et jen suis fier, temps de 8h50 (moins 5 minutes ;-) presque 27 de moyenne, cest ma meilleure perf à vie. Lentraînement a fini par payer, les jambes ne ressentent aucune fatigue, pas de mal à la selle, seul ce maudit mal aux épaules subsiste, peut-être un problème de position. Je remercie également les différents groupes qui mont emmené sur différentes portions du parcours, sans eux je serai au dessus de 9 heures, cest certain. Il ne me reste plus qu’à rentrer chez moi par Victoria ou je croise Raymond qui en termine à son tour. La semaine prochaine, ce sera le 300 km, espérons que la météo sera aussi clémente, les cyclos aussi sympas et lallure aussi bonne et je serai un homme heureux ! Enfin merci aux gentils organisateurs qui mettent ces événements sur pied pour le bonheur des joyeux pédaleurs que nous sommes. À la prochaine donc !

PS : message à Marie Claude Dumais : bravo pour ton récit qui ma fortement ému et chapeau pour ta performance au brevet populaire. Si tu veux rouler avec du monde de ton allure, va plutôt voir des clubs genre Explotour plutôt que le CVRM qui demande de bouffer des kilomètres à vitesse élevée !

Suite de ma vie privée non diffusée sur le site de CVRM. Je rejoins mon condo, envoie un texto a Véro pour lui dire qu'elle peut venir avec Alex pour 17h30 et téléphone a ma cocoon pour lui raconter ma journée et ma performance. Douche et un peu de tour d'Italie en attendant Véro et Alex qui reviennent du parc de Verdun assez tardivement. C'est donc vers 19h30 que nous allons au pizza hut pour nous remplir la panse d'une pizza, assez original n'est ce pas ! Texto de Pauline pour confirmer le brunch de demain matin aussi je dois faire un peu d'épicerie et Véro se propose de nous emmener chez Métro pour acheter de quoi pour demain. Dispersion vers 21h30, dodo du chou et moi un peu plus tard après cette journée bien remplie. 

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