samedi 8 juillet 2017

Jamais 2 sans 3, fois 100 bornes, le compte est bon !



Mon Piuma TI

Réveil de brevet vers 4h30, douche, déjeuner et derniers préparatifs pour un 300 bornes homologué. J'ai remis ma sacoche Arkel sur mon Piuma par l'intermédiaire du support Arkel fixé à la selle, tout ça parce que de la grosse pluie est annoncée et qu'il faudra peut être stocker du linge. J'ai encore hésité avant de me lancer mais cela faisait longtemps que j'avais planifié cette petite ride avant mes vacances alors je me lance, on verra bien, si ça me gave, je ferai demi-tour. 5h30 je quitte mon condo, le ciel est nuageux mais pas de goutte pour le moment, je file jusqu’à l'aire de départ. Quelques habitués sont fidèles au RV, Ralph qui va participer au prochain Londres-Édimbourg-Londres, nom de code LEL-2017, Olivier C, Gaby, Jean le président bien sûr et un nouveau sur la distance, Julien Lejour ayant déjà effectué un 200 récemment. Photo de départ vers 6h, qui malheureusement n'apparaîtra pas sur le site du CVRM car l'administrateur a des problèmes avec son fournisseur d'hébergement de photos, alors pas de photos ci-dessous. Je n'en prendrai d'ailleurs pas de la journée, pas le goût de ressortir mon iPhone, particulièrement en milieu humide. 

C'est parti mon kiki pour une joyeuse partie de manivelles, Jean et Julien partent devant en quittant la banlieue, ils ont des fourmis dans les jambes, le gruppetto de 4 que nous formons sera l'arrière garde pour la journée. A peine 20 minutes que nous pédalons que madame la pluie s'invite à notre balade, elle ne nous quittera pas jusque Granby, soit pendant 3 heures alors autant se faire une raison. Nous enfilons les impers sur Grande Allée, les nuages s'obscurcissent et l'ondée s'intensifie fortement. Voilà Richelieu puis Marieville, nous filons en formation sur la 104 fendant l'écume tels des navires puis naviguons sur les petites routes menant à St Césaire, km 54. C'est maintenant le déluge et nous sommes bien contents de nous abriter pour pointer nos carnets de route. Nous prenons un peu de réconfort à l'intérieur, on s'alimente sommairement mais la météo ne s'arrange pas et va falloir retourner sous la flotte. Au moins quand on pédale, on se réchauffe, alors qu’arrêté, on grelotte dans la clim du dépanneur. 

Nous ré enfourchons donc nos bécanes et attaquons la piste cyclable, Ralph et Olivier roulent à leur allure habituelle, c'est à dire soutenue, Gaby a du mal à suivre le rythme et traîne quelques centaines de mètres derrière. Je suis mes 2 maîtres de l'asphalte qui n'arrêtent pas de pipletter, je suis immergé dans ma bulle d'eau à écouter ma musique d'une oreille. Voici Granby, Gabriel nous rejoint. A l'amorce des bosses sur le chemin Saxby, les 2 hommes en OR s'enfuient par l'avant tandis que Gaby re disparaît par l'arrière. Je me retrouve seul à mon rythme dans les reliefs du chemin Brome jusqu'à l'IGA du 2ème contrôle, km 115. La pluie a enfin cessé et il est permis de penser que ce sera fini pour la journée, j'ai bien fait d'insister ce matin, je ne me sentais pas refaire demi tour et abdiquer comme à mon premier 300 en mai. Pourtant il y avait de quoi abandonner avec toute cette masse d'eau bien reçue 5 sur 5. Regroupement, ravitaillement et signature, nous ingurgitons nos victuailles pour remettre du gaz dans le réservoir, délestage des habits de pluie, passage aux toilettes mais elles sont occupées. Olivier va y passer un bon moment, environ 10 minutes à mon chrono, ce devait être un numéro 2 puissance 10. Enfin il me libère l'espace et lorsque j'en ressors à mon tour, mes compagnons ont levé le camp. 

Me voilà donc seul à repartir, merci Olivier. Côté vent, celui ci est plutôt favorable pour le moment, je navigue à allure soutenue sur la 243 ou l'accotement est toujours bien pourri. Je dépasse le dépanneur Fusée et quelques kilomètres plus loin, je rejoins mes acolytes arrêtés à une lumière de construction. Me revoici dans le gruppetto de 4, nous dépassons Mansonville, pas d'arrêt habituel cette fois-ci pour moi, je veux rester dans le pack. Dans la vallée de la Missisquoi, Olivier appuie sur les pédales sans trop regarder ce qui se passe en arrière, on se retrouve vite à 2 sans Ralph ni Gaby largué depuis un petit moment. La cote de la Scénic arrive bientôt au km 164, j'ai l'intention de monter à un bon rythme pour essayer de battre mon PR sur Strava car il n'est vraiment pas terrible. Je grimpouille énergiquement, pas le choix que de passer mon petit plateau, trop dur sur le 36 avec ces passages à 12%. On termine ensemble avec Olive, je pense que le PR est dans la poche car j'avais déclenché mon chrono en bas, 14'57, c'est largement battu de 2 minutes, ça me rassure, mon Piuma est bien plus léger que mon Turismo! On attend poliment Ralph au sommet mais pas Gaby, il doit être trop loin. Nous basculons sur Abercorn puis avalons les 9 bornes jusqu'au check point de Sutton, km 183. Ralph a envie de manger au Subway, royaume du pain qui pue, nous exauçons son vœu. On se restaure, pas de trace de Gaby, perdu dans la nature? 

On remet en route par la 215 qui remonte plein nord vers la 104. Le vent est défavorable sur cette portion, je laisse les relais aux hommes forts. À Cowansville, Gaby réintègre le paquet comme par enchantement, à la faveur des lumières. Joyeux pédalage vers Dunham par la 202 puis on bifurque vers Stanbridge. Encore quelques raidillons et plus de Gaby. C'est la section du brevet que j'apprécie le moins, c'est plate à tous les points de vue et les organismes commencent à accuser le coup. Ouf, voilà enfin Farnham, sa voie de contournement et son dépanneur ou mes compagnons ont besoin de refaire le plein alors on s'arrête, quoique St Césaire n'est plus très loin, la loi du nombre. On reclippe et on tombe sur des panneaux route barrée, en fait la route est juste défoncée et affaissée mais c'est largement passable à vélo. Ralph fait un flat à ce moment là mais je ne m'en aperçois pas et je continue ma route solo. J'atteins le check point en m'arrêtant à nouveau au Subway, une gentille famille me laisse passer devant, ça ira plus vite qu'au Tim me dis-je. J'engloutis ma soupe et mon 6 pouces, espérant revoir mes compères arriver bientôt. Mais à la fin du repas, personne ne se pointe, ne sachant pas qu'ils ont pris du temps pour réparer une crevaison. 

Je repars alors pour l'ultime stretch de 45 bornes sur la 112, il est presque 19h et je ne devrais pas avoir besoin de mes loupiotes. Éole me rentre un peu dans la face alors pas de grosse moyenne, je me maintiens a 25 jusque St Hubert. Je suis surpris de revoir Gaby, il est bon généralement dans le final, d'autant qu'il n'y a plus de bosse. Dans le dédale des lumières de la cité, je le perds à nouveau et me dépêche pour arriver avant l'heure juste et fatidique de 21h au dépanneur km 311, temps officiel de 14h51, 25,5 de moyenne, pas pire malgré le déluge du matin qui nous a pas mal pénalisé. Gabriel arrive 6 minutes plus tard, je le congratule et repars vers mon chez-moi. Ralph et Olivier arriveront 45 minutes après, ils clôtureront ce brevet. 

Téléphone à ma chérie, douche au condo et je repars en auto pour Verdun afin d'y terminer la soirée en bonne compagnie. Tour de France stage 8, le français Calméjane remporte l'étape en solo et avec des crampes, bibine puis dodo collés-serrés.

Mon brevet de 300 sur Strava, près d'une cinquantaine de PR sur ce parcours archi connu, plus mon PR dans Scénic Est. 

Mon Turismo TO

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