samedi 2 septembre 2017

Un populaire à la bourre

Pourquoi à la bourre ?

En ce début septembre, la journée s'annonce plutôt sous de bons auspices pour l'avant dernier brevet 2017 du CVRM, le fameux populaire de 140 bornes. Il est prévu de faire beau, pas trop chaud, avec un vent négligeable, bref de belles conditions pour se faire une sympathique ride entre amis cycloteux. Je me réveille vers 7h dans une tranchée de Verdun, auprès de ma blonde, qu'il fait bon dormir, air connu. Je déjeune en écoutant les news sportives dont l'US Open et la Vuelta sur YouTube puis me prépare tranquillement. Pour 8h, un peu distrait, j'emmène mon stock a l'auto. J'ouvre le coffre sans débarrer les portières, je remets les clés dans le sac, je dépose le sac dans le coffre puis ferme celui-ci. Bravo Champion !!! Et elles sont ou les clés maintenant, à ton avis ? L'auto est barrée avec les clés à l'intérieur. Je retourne à l'appartement tout penaud en me mettant quelques baffes bien méritées. Le temps de chercher sur le web une solution simple à mon petit problème, d'appeler un taxi qui offre le service de déverrouillage d'auto pour les abrutis de mon espèce, d'ouvrir la portière conducteur à la manière d'un voleur, de tenter et réussir à débarrer le coffre qui résiste car pas d'ouverture de l'intérieur, qu'il est déjà dépassé 9h. Que faire ? Le départ du brevet étant donné à 9h pétantes, le temps de charger mon vélo et de passer sur la rive sud, que mes amis breveteux seront déjà bien loin. De toute façon, je suis réveillé et mindé pour faire du bécyk alors je relève le challenge et je file à St Lambert. 

Je rejoins donc le stationnement de la voie maritime et récupère ma carte de brevet laissée sur la voiture de Nathaniel, merci à l'organisateur de penser aux retardataires. Je finis de m'équiper puis m'élance enfin, il est 9h50. C'est quasi mission impossible de rattraper mes compagnons, n'ayant point les jarrets de l'ami Fred qui me permettraient de voler à leurs basques. Pas de panique, je roule tout de même à bonne allure, sait-on jamais qu'il y aurait des lambinards ou des malchanceux ayant eu des ennuis mécaniques. Je peste après les lumières de la banlieue qui me freinent encore un peu plus. Allez bordel, j'ai des vaches à traire et surtout 75 bornes à parcourir jusqu'au premier point d'arrêt programmé. Je quitte le trafic par Grande Allée, la moyenne s'élève doucement, je me prends à croire que je vais bien finir par les rattraper. Une moyenne de 27 est vite accrochée, malheureusement je plafonne à cette vitesse jusqu'au premier contrôle de Lacolle, sans prendre le temps de m'arrêter une seule fois. J'entre dans le dépanneur, achète un Pepsi, me fait signer la carte de brevet et demande à la madame mon retard sur les derniers cyclos repartis, environ 20 minutes me dit-elle. Le temps de vidanger ma vessie, de vider mon coke et remplir à nouveau ma vessie, d'avaler un peu d'énergie sous forme de banane et je repars avec 10 minutes de pause dans la musette. 

J'appuie de plus belle sur les pédales, sait-on jamais, peut être que ... le prochain contrôle étant distant d'une vingtaine de bornes. Je poursuis solo avec cette fatidique moyenne a 27, peux pas faire mieux, en fait, pas envie de faire mieux ! Il fait vraiment bon pour cycler, c'est une belle journée de fin d'été et je profite du paysage après tout. J'atteins le Shell du 2ème contrôle, achète un casse-dalle au jambon, me renseigne sur mon retard, une dizaine de minutes sur le dernier parti, m'informe-t-on. Fais chier, plus envie de me décarcasser, je prends le temps d'avaler mon sanouiche tranquillement en sirotant une boisson gazeuse. 

Il me reste une quarantaine de kilos à parcourir, sans grand espoir de rejoindre mon peloton de cuisses connues. Vers Candiac, j'aperçois un cyclo cherchant sa route à partir d'une feuille de papier, peut-être un nouveau venu au brevet pop qui ne connait pas bien le parcours. Je poursuis mon chemin par St Philippe puis la 104 et Taschereau. Pour 15h15, je me pointe au dépanneur de l'ultime contrôle sur Riverside mais celui-ci est fermé pour cause de rénovation. Ouin, que faire dans ce cas ? Je repars vers St Lambert à la recherche d'un autre commerce, je trouve l'Ultramar de mon pâté de maison ou je fais signer le carnet de route, juste pour la forme. Soit dit en passant, ce bout de carton n'a aucune valeur puisque c'est un brevet de découverte qui ne partira pas à l'homologation. 

Je retourne au parking de la VM et retrouve enfin mes compagnons du jour que j'ai poursuivis à distance. Mis à part Fred qui doit être là depuis plus d'une heure, les autres ont rejoint la base depuis un bon quart d'heure et font le débriefing de la sortie. Il y a Catherine et Odile une nouvelle venue, Nathaniel, Olivier Caty qui a fait le Granit Anvil récemment et Michel Lemaire, mon Mitch d'un 300 mémorable. Le dernier de la bande, un nouveau aussi, mexicain d'origine, se prénomme Manuel, mais il s'est fait décroché au retour et n'a pas encore rallié le fil d'arrivée. C'est bien lui que j'avais vu à Candiac, tout de vert vêtu, le voici enfin quelques minutes après moi. Toute la gang est satisfaite de cette belle journée, ils ont flyé ça à 28 de moyenne d'après les stats de Nathaniel. Dommage pour moi qui roulait juste un ton en dessous et presqu'une heure de retard. Manuel propose des bières fraiches à la communauté et certains se ruent dessus comme la pauvreté sur le monde. Ainsi s'achève ce brevet populaire, en pensant déjà au dernier brevet de 200 de la semaine prochaine. Cette fois, j'essaierai de ne pas être à la bourre !

Cliché façon JB

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