samedi 5 mai 2018

200 bornes avec un vent à écorner des breveteux !

Deuxième brevet de l'année, deuxième étage de la fusée des 1000 km, toujours motivé, tant que le corps le veut bien, tout va bien. Le sujet de la semaine a encore été la météo. Une grosse tempête venteuse est prévue à partir de vendredi soir avec des rafales à plus de 50 km-h, un remake du premier 200 de l'an passé, somme toute. On a survécu à 2017, ça devrait aussi le faire cette fois-ci. Pas mal de monde et notamment de PBPistes figurent sur la liste des participants affichés sur le site du CVRM, c'est super, il devrait y avoir du papotage et de l'action. L'athlète passionnée Jessica Belisle s'est même inscrite, toute une visite, je m'en réjouis d'avance. Hélas, comme il y a un an au Festival du Vélo Rural en Mauricie, elle fait faux bond au dernier moment et préfère aller rouler un Trois-Rivières-Québec, wind in the back all ride long, à chacun ses priorités. 

Nous voilà donc au samedi matin, je me réveille à 5h dans mon condo de St Lambert. J'émerge tranquillement avec Babette, la chatte de Marielle, partie avec ses sœurs déménager sa mère à La Pocatière. C'est pourquoi j'ai la garde de son animal à la fourrure écaille de tortue. Douche, déjeuner, derniers préparatifs, je pars pour un tour de manivelles afin de rejoindre le parking de la VM, un petit tour de chauffe ne fait jamais de mal. La tempête a effectivement sévi dans la nuit, laissant quelques traces sous forme de branches au sol et d'arbres déracinés, ce fut court mais violent. Il reste cependant aujourd'hui un bon courant d'air qui va nous accompagner toute la journée, ça va mettre de l'animation au sein du peloton. Ambiance fébrile de départ, certains s'équipent encore et ne savent pas trop comment s'habiller. Il fait frette à matin mais ça va chauffer cet après-midi. Moralité, il faut emporter des couches de vêtements qu'il faudra retirer et stocker quand la chaleur sera venue, d'où l'installation de ma sacoche sur rack Arkel, ce qui s'avèrera une sage décision. 

Voici la revue des troupes pour ce 200. En tout seigneur, tout honneur, Fred P. est de retour de plusieurs voyages, il accuse un léger surpoids, un peu comme chacun de nous, soit dit en passant. C'est le début de saison, le surplus de graisse devrait fondre sur la route au fil des kilomètres. Marc B. et son ami Romain C. sont venus faire un tour, à vélo cette fois, Marc a un souper à souère, il ne prévoit pas d'effectuer le 200 au complet mais shortcutter pour un petit 100. Nathaniel W. est présent sur la ligne de départ mais il estime qu'il n'a pas assez de kms dans les jambes, il composera suivant son état de forme. D'autres sont au contraire bien entraînés, j'en ai eu la preuve au Pop de la semaine passée. Ce sont Yvon C. arrivant directement de St Jean sur Richelieu, rien que 30 bornes d'échauffement, France C. originaire du même endroit, il me semble, Stéphane P. bien affûté lui aussi. 

Romain, Marc et Fred en surpoids

Yvon venu de St Jean et France

Stéphane, spécialiste en 200

Il y a bien entendu les gros rouleurs du club, Ralph L. venu de St Lazare, Bernard C., Gilles C. qui s'est décidé au dernier moment et Michel L., la recrue 2017, à l'aise dans les brevets comme un poisson dans l'eau. Il y a aussi de nouvelles têtes, comme Sebastian K., un allemand d'origine, depuis 14 ans au Québec, ayant déjà parcouru 200 kms, c'est la première fois en formule brevet. Également Pierre M., venu de Gatineau, qui a envie de découvrir les routes de notre belle Montérégie. N'oublions pas Jean R. le président et son chum Martin D. Enfin, voilà 2 retardataires qui arrivent 3 minutes avant le coup de pistolet. C'est Carl Fréchette que je surnomme amicalement frèche d'argent, un jeune gars bien en forme, qui fait exploser les moyennes. And last but not least, notre Gaston Lagaffe du club, l'intrépide Gabriel A. ayant encore eu quelques soucis avec la circulation ce matin, il arrive donc à la bourre. Ah mon Gaby, tu devrais prévoir d'arriver à 6h au lieu de 7h, tu serais peut-être à l'heure. 

Michel L. dit Mitch

Jean le distributeur de cartes

Fred, Marc, Pascal, Nathaniel, Gilles, Ralph, Sebastian, Stéphane, Bernard, Michel, Yvon, France, Pierre, Jean, Martin - où sont Carl et Gaby ?

1ère étape: St Lambert-St Cyprien, 43 km. 

9h pétantes, on roule à St Lambert pour ce premier brevet de 200 de 2018, peloton de 18 unités. Les deux bolides que sont Fred et Carl ont déjà pris les devants, il va y avoir de la bagarre en tête, nous ne les reverrons que sur la boucle de la Covey Hill. Pour les autres, ça discute par petits groupes, on commence à s'échauffer en douceur, arrêt-départ au gré des lumières. Je conseille à Sebastian, néophyte du brevet, de rester dans les roues pour profiter du drafting et ainsi de ne pas trop bouffer de vent en début de parcours, ce seront toujours des forces économisées pour la suite. Je jase avec Marc au sujet du brevet des 1000 bornes du 30 juin, on révise l'aspect hébergement du côté de Trois-Rivières et de Bécancour. À propos d'hôtel, il me confirme qu'il a déjà réservé le fameux hôtel de Loudéac pour le PBP 2019, visité avec succès en 2015. OMG, il ne sera pas en retard. Bernard et Yvon semblent aussi intéressés à faire ce 1000, surnommé Coureurs des Bois, affaire à suivre donc. 

Km 10, on attaque Taschereau, le vent d'ouest bien présent commence son travail de sape, on se regroupe par peloton pour conjuguer nos énergies. Traversée de Candiac, Marc et Yvon continuent leur jasette tout en menant la danse. Km 23, virage à gauche, vent arrière pour 2 petits kms, chacun profite du répit accordé. Sebastian semble à l'aise, faut dire qu'il a de bons jambonneaux, il doit y avoir de la puissance là-dedans. A St Philippe, à tribord toute sur la 217, c'est tout droit jusqu'au premier contrôle, distant de 18 km. Seul petit hic, le vent n'est pas notre allié. Nous récupérons Michel Gervais non loin de son village de St Jacques le Mineur, il va encore nous accompagner pour un bout, juste 150 km, comme la semaine passée au brevet Populaire

Des bordures s'organisent, de gros mollets tirent notre paquet, Yvon, Michel G., Bernard, et notre unique féminine France, vive la France. Quelle machine, ce petit bout de femme, elle est impressionnante de puissance. Stéphane apporte aussi sa contribution par intermittence. D'ailleurs, celui-ci échappe de justesse à une collision avec un automobiliste pressé qui le dépassait alors que notre cyclo s'apprêtait à virer à gauche. Le peloton gueule tous ensemble d'une même voix, ATTENTION, le pire est évité, OUF! Quant à moi, je fais ce que je peux pour suivre. Accompagné de Jean, nous faisons le forcing pour recoller au groupe après une relance mal négociée. L'objectif approche, j'assiste France pour le dernier relais nous menant au Shell de St Cyprien, km 43, nous sommes les premiers ... après Fred et Carl. Punch, pipi room, banane tout en prenant quelques clichés. Marc et Romain nous quittent déjà, bon retour les amis. Quelques uns sont encore éparpillés dans la nature, Ralpĥ arrive entre temps. La pause n'est pas très longue pour certains, gare à ceux qui n'accrochent pas les wagons pour le nouveau départ. D'autres continuent tranquillement de siroter leur café, nous ne les reverrons plus de la journée. 

Papotage à St Cyprien

Marcus et Bibi, en route pour le 1000 ?

Sebastian se pose des questions ...

2ème étape: St Cyprien-Franklin, 70 km. 

Soudain, j'aperçois Yvon, Michel G., France, Bernard et Stéphane prendre la poudre d'escampette, j'ai juste le temps d'enfiler mes gants et de sauter dans leurs roues. Sebastian emboîte ma roue à son tour, mais au bout d'un kilomètre, il décroche, le rythme est trop élevé pour lui. Auf wiedersehen mein Freund, on se reverra plus tard, lors de la boucle de la Covey Hill. Michel L. que je surnomme amicalement Mitch, s'est fait également surprendre par ce départ inopiné, il va batailler seul contre le vent pendant 7 kms pour rattraper notre gruppetto reformé à présent de 7 unités. Il va laisser des plumes bien précieuses dans son contre la montre matinal. Quant à moi, l'objectif est de m'accrocher aux locomotives qui mènent bon train, direction plein sud jusqu’à la montée Guay, km 63. Avec ce satané vent de côté, on file quand même à 29 de moyenne. Me restera-t-il des forces pour la tôle ondulée du chemin Covey, that is the question. 

A peine le temps de réfléchir que nous attaquons déjà la route orientée plein ouest, cette route qui va laminer nos forces, doucement mais sûrement. Il ne faut pas oublier de s'hydrater et s'alimenter car l'étape est longue et demandante. Mon Camelbak est très pratique et les boules d'énergie stockées dans ma sacoche me fournissent du peps. Le soleil a fait son apparition depuis belle lurette, la température commence à grimper. Pour l'instant, pas besoin de me délester de vêtements, je suis bien comme je suis, maillot avec sous-couche, cuissard avec sur-couche, on verra plus tard pour le déshabillage. Je m'accroche à la bande de rouleurs, c'est dur mais je constate que je continue de pédaler sur le grand plateau, une plaque de 48 dents certes, signe que j'en ai encore un peu dans les jambes. Tant bien que mal, nous poursuivons notre progression vers la CH. Mes compagnons ont l'air d'accuser le coup avec ces bosselettes à répétition, une raison de plus pour serrer les dents et ne pas décrocher. Je me dis que j'en baverai tout autant, seul dans le vent, mais avec une moyenne moindre. 

Km 84, Yvon et Michel G. décident de s'arrêter pour une pause sanitaire sur un chemin de travers. Tout le monde suit, sauf moi qui n'ai pas envie. Je n'ai surtout pas envie de couper mon effort, c'est toujours plus dur de remettre en route musculairement après un arrêt, si petit soit-il. Surtout que la fameuse côte du jour se profile à moins de 5 km, elle est bien visible de loin cette garce, alors je continue à mon allure. Je baisse le rythme pour me reposer avant l'effort ultime. Au camping-golf du Domaine Enchanté, km 90, voilà le début du segment Strava de la CH. Pas de record pour moi aujourd'hui, je vais monter comme je peux, y a plus beaucoup d'essence dans le réservoir. Les autres me dépassent un à un, sauf Mitch qui a l'air d'en arracher, il est en train de payer cash son sprint de tout à l'heure. Quant à moi, j'ai passé le triple plateau et attaque mon ascension à la moulinette. 

Regroupement au sommet, à plus de 330 mètres d'altitude quand même, au pylône de télécommunications, km 93. Nous rencontrons en sens inverse, Carl puis Fred, tiens donc, notre champion champenois s'est fait devancer par le jeunot. Mais cela ne durera pas, il reprendra les avant-postes bien vite, apprendrais-je de la bouche de Carl. Lorsque nous croisons Fred, celui-ci nous prévient que le dépanneur de Franklin est fermé. Oups, il va falloir élaborer une stratégie de remplacement. Pour le moment, l'allure remonte fortement dans le faux plat descendant mais bien éventé. Les gros mollets et les gros braquets sont à nouveau de sortie. Pour Mitch et moi, c'est sauve qui peut. Dans la côtelette de Dora, km 104, notre duo se fait décrocher à la pédale, plus capable de monter en puissance, le club des 5 s'enfuit par devant. Heureusement, la direction ouest et donc le vent achèvent en rejoignant la 202. Poussés jusque Franklin, on peut relaxer pendant 4 kilomètres. 

Nous retrouvons nos amigos au dépanneur Amigos, km 113, il est 11h39. Tel que Fred nous l'avait prédit, nous trouvons porte close, alors que faire pour puncher ? Je propose de signer nous même nos cartes de brevet, j'ai justement un stylo dans ma sacoche. Puis nous prenons une photo devant le dép, ça servira de preuve horodatée attestant de notre passage. Nous sommes tous passablement affamés et avons besoin d'un break bienfaiteur car les 70 derniers kms furent assez éprouvants, merci. Michel G. nous indique une épicerie sur la route officielle, au coin des routes 202 et 203, km 129. Encore 16 bornes jusque là, et surtout la Covey Hill à remonter. Mais c'est plus facile de ce côté et Éole va devenir notre ami. Je retire ma cagoule d'hiver car ça commence à chauffer sous le casque. 

Les amigos au dépanneur Amigos, la preuve irréfutable !

3ème étape: Franklin-St Édouard, 54 km. 

C'est reparti vers le dépanneur de secours, avec la montée sèche et courte de la CH. On décide de prendre ça relax avec Mitch. Bernard, qui s'était arrêté pour saluer du monde, nous dépasse rapidement dans le faux plat montant, il semble heureux d'écraser les pédales sous le soleil. C'est relativement plus facile que dans l'autre sens, même si on reprend du dénivelé, une force invisible nous pousse allègrement. Dans l'autre sens, voici Sebastian, on se salue, un rapide calcul me fait réaliser que j'ai 25 kms d'avance sur lui. Il n'est cependant pas le dernier car Gaby le suit de près. J'ai juste le temps de lui crier que le dépanneur est fermé à Franklin, même dialogue que Fred tout à l'heure. J'apprendrai à l'arrivée que ces deux-là ont eu plus de chance que nous. En effet, suite à une panne d'électricité due à la tempête, Amigos a eu ses frigos débranchés et a donc décidé de donner ses sandwichs à ceux qui en voulaient. Et bien sûr, Gaby et Séb passaient justement dans le secteur et furent les heureux élus, lunch gratos, gracias Amigos ! 

Enfin nous basculons dans la grosse descente de la CH, ça fonce mais je fais gaffe sur cette route possédant quelques craques. À babord sur la 203, Michel me suit à distance. Nous atteignons comme prévu le km 129 et son dépanneur salvateur de Havelock, qui n'est pas fermé comme son nom semble le prétendre. Sandwich bienvenu, pepsi et exercices d'étirement car les bras et le haut du corps sont plus maganés que les jambes. Va falloir faire un peu de muscu pour renforcer tout ça, avant les longs brevets. Clichés vite faits et nous repartons avec Mitch avant les 5 autres, ils nous rattraperont anyway. 

Coin 202-203, enfin le dép, affamés, assoiffés

Mitch cuit après son CLM

Ça roule aux toasts sur ces sections, nous sommes bien propulsés par l'arrière, 30 de moyenne sans trop se fatiguer, on en profite pour papoter de brevets. Heureusement qu'il n'y a pas trop de bagnoles par ici, on peut rouler à 2 de front. Le big 5 finit par nous rattraper avant d'entamer la 219 orientée nord-est, ce qui nous oblige à appuyer davantage avec ce vent latéral. Nous dépassons Sherrington et son feu-contrôle où nous ne stoppons plus, le dépanneur étant en démolition car passé par les flammes. Décidément, ça porte malheur d'être un check point de brevet du CVRM ! 

La prochaine pause se fait à St Édouard, km 167, il est 14h07, ouf, chus encore affamé. Punch, sandwich aux œufs et pepsi, bis repetita. Il faut nourrir les muscles en manque de protéines. On s'assied par terre, on relaxe au soleil avec Michel, on parle de puissance et plus précisément de watts. Il me dit être frustré de dépenser toute cette énergie dans le vent, au moins dans les côtes, il sait pourquoi il en chie. Avant de repartir, je me déleste de mon pantalon pour avoir les jambes à l'air, c'est que la température atteint presque les 20 degrés, fichtre. 

4ème étape: St Édouard-St Lambert, 36 km.

Notre gruppetto, temporairement reformé, repart pour le strech final. Je prends un tempo relax, laissant les 5 fantastiques me distancer, Mitch hésite à les rejoindre mais finalement, il reste sagement à mes côtés. Montée St Jacques, vent arrière toute, l'overpass sur la 15 est monté à 40 à l'heure. Nous en profitons pour faire la jonction avec Yvon et Michel G. qui se disent au revoir, l'ami du Mineur retourne chez lui, mission terminée. Un regroupement s'effectue sur le rang St André mais encore une fois, l'allure trop rapide du trio Yvon-Bernard-France fait exploser les 3 autres. Nous abandonnons la lutte finale et préférons rejoindre Candiac gentiment, chacun à notre rythme. 

Quelle joie de retrouver les trépidations des villes de banlieue, Taschereau, ses autos, ses motos, peu de place pour les vélos. Un intrépide motocycliste me lâche un virulent Tabarnak alors qu'il voulait me couper la route pour tourner à droite sans flasher, bravo l'ange de l'enfer ! J'enfile cette 134 sur les chapeaux de roue, je sprinte aux lumières pour avoir presque toutes les vertes, je me débrouille pas trop mal. Je quitte enfin cette folle voie encombrée et puante au niveau du pont Jacques Cartier sur la rue Panama, nouveauté du parcours 2018, merci Jean. Pelletier, Provencher, Victoria, je rejoins un cyclo du club, c'est Nathaniel qui a raccourci son brevet, pas assez de force aujourd'hui me confie-t-il. Je lâche mes derniers chevaux pour rallier le dépanneur du Coin avant 16h. C'est chose faite puisque 15h47 est inscrit sur mon carton de l'Audax Parisien. Bernard et France sont sur le point de repartir au stationnement, on se congratule. Stéphane arrive juste après moi, il s'est égaré du côté de St Philippe et a repris la 217 d'après son tracé GPS sur Strava. C'est un abonné aux erreurs de fin de parcours, il avait fait de même la semaine passée lors du Pop. Yvon et Mitch se dorent la pilule sous l'astre solaire, j'en profite pour nous tirer le portrait. On se réhydrate en buvant eau et lait au chocolat, Michel engloutit un sandwich. Carl est encore présent, il essaye de joindre sans succès des amis à Longueuil.

Eau, lait au chocolat et breveteux

Stéphane l'égaré et Carl en transit

Encore un brevet de terminé, cette fois en 8h47 et 26 km-h de moyenne roulée. Ce n'est pas un record mais c'est plutôt un bon temps, vues les conditions venteuses. Il y a du monde après moi, les Jean, Martin, Gilles, Ralph, Gaby, Sebastian sont encore en route. Marc et Nathaniel ont écourté la sauce et Pierre a du abandonner sur ennui mécanique. 

Voici d'ailleurs le compte rendu et le point de vue de Jean pour ce 200.

17 cyclistes au départ de ce 200 Km. Un peu froid avec 8 degrés au départ et un vent de 20km/h dans le nez durant la première moitié du brevet. Par contre, ça a monté à 20 degrés en début d'après midi. Pierre Mousseau est venu de Gatineau mais son câble de vitesse a lâché dans les premiers km et il a du abandonner. Sebastian en était à son premier brevet et avec le vent et la double montée de Covey Hill il a semblait trouver ça pas mal éprouvant. 

Personnellement j'ai roulé avec Martin et Gilles Coutu. Ayant fait une crevaison au km 70 environ Martin m'a donné un coup de main pour réparer puis nous avons rejoint Gilles qui venait de faire une crevaison. Son pneu était fendu et il était sur le point d'abandonner puisqu'il n'avait pas de chambre à air (il en avait une mais pas de la bonne grandeur). Mes chambres à air, et ceux de Martin, ne faisaient pas puisque la valve était trop courte. Martin avait des patchs rapides et j'ai passé une pièce en caoutchouc pour mettre à l'intérieur de son pneu ce qui a sauvé son brevet. Nous avons fait le reste du brevet tous les trois. 

Petite anecdote. Au second contrôle, au km 113, il y avait une panne de courant dans le village. Donc le dépanneur Amigos était fermé. Nous avons dû continuer sur une vingtaine de km, et remonter la Covey hill, avant de trouver un point où se ravitailler. On commençait à manquer d'énergie et d'eau. Les deux derniers, Gabriel et Sebastian, ont été plus chanceux que nous puisque le courant venait de revenir lorsqu'il sont arrivés au Amigos et comme les sandwichs allaient se perdre ils leurs ont offerts les sandwichs gratuitement. 

Somme toute, une superbe sortie en agréable compagnie. 

En conclusion, je suis plutôt en forme pour le début de saison, par rapport à d'autres. Je n'ai eu aucune douleur au dos, uniquement les muscles des bras qui me posent des soucis. Musclé comme une mouche d'orage, me dis-je en ricanant. Je peux envisager sans trop de crainte le 300 de la semaine prochaine. Il y aura certainement moins de monde puisqu'on aborde les distances où il faut être préparé plus mentalement que physiquement. En espérant que la météo soit favorable, le reste devrait bien aller. Je retourne à mon condo par Victoria. 

Mon nouveau kit bleu, merci Apogée

Un cycliste occasionnel me demande si on peut faire la course. Alors nous piquons furieusement ensemble une petite pointe de vitesse. Après 200 bornes avec un vent à écorner des breveteux, pourquoi pas !!!

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