samedi 12 mai 2018

Un petit 300 ensoleillé entre amis

C'est le temps du 3ème brevet planifié dans mon plan de match 2018, la 3ème marche de mon entrainement pour atteindre l'objectif du 1000 de fin juin. Le corps et le mental doivent passer par ces étapes progressives de monter en puissance, afin de bâtir cette confiance en soi, si souvent remise en question dans les épreuves d'endurance communément appelées rides de mongols. 

Durant la semaine précédant ce 300, ce fut d'abord le moment de récupération physique suite au brevet de 200. Puis il y eut l'étude de la météo qui s'affichait fort agréable pour samedi. Enfin je regardai la liste des inscrits sur le site du CVRM, pour connaitre la probable composition des effectifs. Comme prévu, il y avait peu de noms exotiques ou inconnus à notre gang de breveteux du club. Je retrouvai les Yvon C., Marc B., Ralph L., Olivier C., René D., Michel L., Pascal P. (c'est moé!) et un abonné plus récent mais déjà bien aguerri, le surprenant Jonathan A. Somme toute, ce devrait être une formalité, juste un petit 300 entre amis, sans "e", puisque pas de féminine sur ce coup-ci. 

Le jour J arrive bien vite, nous voilà samedi 12 mai. Le cadran griche à 4h, la station de radio étant mal réglée suite à une panne de courant. Heureusement mon iPhone embarque pour sonner le rappel, on n'est jamais trop prudent. Routine matinale de départ de brevet, douche, déjeuner, préparation des liquides et solides, crèmes diverses, vêtements d'appoint, enfin toute le kit. Pour 5h30, je pédale dans la fraicheur du jour naissant, au soleil levant, tout est paisible autour de moi. Je suis habillé en long de la tête aux pieds car la température est frisquette, tout juste au dessus du point de congélation, brrrr! J'arrive sur le parking de la voie maritime, seul Jean est là, dans son auto, pas de vélo pour lui aujourd'hui. C'est la fête des mères au Québec, il a des obligations familiales. Le président va juste distribuer des bouts de carton de l'Audax Parisien, faire vibrer son kodak puis nous lâcher dans la nature. 

A l'aube du départ de la VM, tout est paisible

Effervescence avant le coup de pistolet

Les autres se présentent à tour de rôle. D'abord Jonathan, le jeunot de la bande, que je soupçonne d'être grano-écolo avec son vélo bien équipé cyclo, selle Brooks, gros pneus Continental Sport Contact de 35 (et non 32 comme je le pensais !), garde-boues anodisés, grand porte-bagage avant avec sac en jean, équipement vestimentaire pas voyant pour un sou, un petit gars de la vieille école, comme je les aime. Il est tout de même venu en auto, chus un peu déçu. Il ne semble pas réveillé, emmitouflé dans sa parka genre sleeping bag, à bouloter son gruau aux céréales avec certainement des petits fruits séchés dedans. Puis voici les piliers du club, Marc, Ralph, Yvon venu à vélo de sa campagne, Gilles C. l'invité de dernière minute, tous ces cyclos qu'on ne présente plus. Et puis, wow, avec 15 minutes d'avance, notre Gaby la gaffe. Que s'est-il passé ce matin, est-il tombé du lit ? Non, me raconte-t-il mais tu pourras écrire dans ton récit que j'ai bousillé la fixation de mon Garmin 1030 en mettant mon titane Guru dans l'auto. C'est donc ici mentionné, mon ami. Il aura cependant besoin de quelques élastiques pour fixer son précieux GPS sur sa monture détruite. 

Jean, distributeur de cartes et Jonathan, mangeur de gruau

La bête de Jonathan, un Opus Legato

Notre Gaby est à l`heure, c'est quoi la gaffe du jour ?

Le Garmin 1030, un bijou de technologie !

3 pré-inscrits manquent à l'appel pour diverses raisons. Michel L. s'est brisé la clavicule cette semaine, bon rétablissement mon Mitch, reviens-nous en forme. René D., l'ami de Rimouski a eu un empêchement, il est pardonné. Enfin, Olivier C. n'a pas de mot d'excuse, panne d'oreiller certainement, il n'a pas du mettre son iPhone en mode backup. L'heure fatidique approche, tous les présents sortent leur plus beau sourire pour se faire shooter par notre photographe Jean. Nous sommes 7 cyclos, prêts à s'ébranler pour notre balade de 300 bornes, il est 6h03. 

Nos 7 breveteux du 300: Yvon, Pascal, Jonathan, Gilles, Marc. Gabriel, Ralph

1ère étape: St Lambert-St Césaire, 54 km. 

Km 0, Gabriel s'élance le premier, ce n'est pas Fred aujourd'hui car celui-ci est encore en voyage, au Mexique cette fois. Au bout de 300 mètres, notre Lagaffe continue tout droit, dans la mauvaise direction, mais où va-t-il, ça commence fort. Jonathan, Yvon, Ralph et moi prenons les devants, Marc fait rapidement demi-tour, il a oublié de prendre son carnet de route, ça commence fort aussi. Gilles termine de se préparer, il part le dernier. Toujours la même sortie de banlieue par Victoria, Lapinière, boulevard du Quartier 10-30 où les constructions envahissent le paysage. Au km 11, à droite sur Grande Allée, nous voici dans le monde sauvage. 

Le vent est quasiment nul ce matin, ce n'est pas très dur de progresser, il se lèvera un peu en journée, tournoyant selon les endroits traversés. Je laisse mes 3 partenaires mener l'allure, une bonne musique entre les oreilles, roule ma poule. Km 22, on franchit la route d'accès à la 10, petit faux plat. Yvon et Jonathan se détachent inexorablement, je les laisse partir, pas envie de m'émousser d'entrée de jeu. D'autant que Ralph a aussi lâché depuis peu, alors je l'attends. Mon GPS perd la boule par moment, il recommence à me détecter hors parcours à cause d'un signal faible. Je ne comprends pas pourquoi il fait ça et cela m'irrite. Commencerait-il à me lâcher, ce vieux compagnon, complice de mes glorieuses batailles à vélo. À Richelieu, km 31, notre duo se reforme et nous jasons mi-français, mi-anglais, enfin 5% anglais, I'm not so fluent in english. Le groupe des 3 retardataires, Gaby, Marc et Gilles, nous rattrape par l'arrière, nous sommes 5 à présent à la poursuite des 2 échappés. 

Marieville km 37, ça papote de plus belle dans les rangs, l'ambiance est décontractée. Le golf de St Césaire est dépassé, on arrive sans tarder au 1er contrôle, km 54, 26 de moyenne, il est 8h07. Nos 2 compères sont là. Punch, banane, pipi, photos, chacun fait son petit cinéma. J'arrête le parcours en cours sur mon Garmin et charge l'étape suivante, c'est ainsi que je fonctionne pour les longs brevets. C'est psychologiquement moins stressant de voir la distance jusqu'au prochain check point, soit 61 km, plutôt que la distance totale restante, soit 257 km. Faut juste avoir découper le parcours en segment au préalable, off course. Tout le monde est prêt, alors en selle pour un nouveau départ. 

Ambiance de check point, on mange, on se mouche, on pète !

Mon baudrier du PBP, joli et pratique

Attitudes de mongols euphoriques !

2ème étape: St Césaire-Lac Brôme, 61 km, total 115 km. 

J'enfourche mon bécyk le premier, bientôt suivi par la horde au complet. Faut bien dire horde et non pas harde, car la harde, c'est pour les animaux, pas des cyclos. Je sais, c'est hard à comprendre, surtout lorsque la horde est en ordre. Jonathan décide de prendre la poudre d'escampette sur la piste cyclable longeant la 112. On se rassemble à 6 derrière, 2 de front, ça continue de papoter gaiement en roulant à un bon tempo. Ce sont les joies des brevets en groupe, cohésion et discussion, c'est tout bon. Les bornes défilent sous nos roues sur cette voie tranquille et bien asphaltée. Ce n'est pas l'itinéraire officiel du 300 mais la plupart des habitués passe par là, faudrait peut-être que Jean change le parcours. Gilles, qui d'habitude roule seul et emprunte la route alternative, apprécie cette variante. Km 65, voici St Paul d'Abbotsford, km 70, c'est le camping de l'Estrival. 

Je n'oublie pas de consommer mes portions de cake énergétique, faut bien continuer d'alimenter la machine, tel le charbon pour une locomotive. Au km 75, on rejoint Granby par la rue Simmonds. Encore 5 kms et nous atteignons le vélogare où nous avons décidé de nous dévêtir car ça commence à se réchauffer. Séance déshabillage, chacun sort et range ses beaux maillots. PBP 2015 pour Marc et moi, LEL 2017 pour Ralph, je suis fier d'appartenir à ce cercle fermé des randonneurs de longue distance. 

Vélo, hippo, cyclos à Granby

Le fameux vélogare, bel endroit pour une halte
 
Ralph pause fièrement avec son beau chandail du LEL 2017

Gilles est retourné sur la 112 sans faire de pause. Avec Jonathan, il joue les éclaireurs, nous ne reverrons plus monsieur Coutu de la journée, bonne route à lui. Plus à l'aise dans nos mouvements, notre gruppetto de 5 reprend la direction d'un circuit plus valloné. Nous en terminons avec la piste cyclable du lac, un petit bout sur la 112 et hop, tout à droite dans la bosse de Saxby, km 87. Nous perdons Gaby dès que la route s'élève, maudit Newton. On dépasse Bromont, il y a encore de la neige sur les pistes de ski, la station était encore ouverte il y a 2 semaines, l'hiver fut très tardif cette année. Yvon s'arrête pour un strip-tease au bord de la chaussée, il a encore trop chaud avec ces grimpettes. Nous continuons avec Ralph et Marc, à droite sur le chemin Brôme, km 100. Dans les côtelettes répétées, chacun monte à son rythme. Mes 2 compères passent devant, Yvon me dépasse bientôt, me voilà avant dernier, Gaby fermant la marche. 

Le 2ème contrôle n'est plus très loin, on se reverra sous peu. Km 110, à gauche sur la 104 pour boucler les 5 dernières bornes. Km 115, il est 11h09 pour la signature, l'IGA du Lac Brôme est atteint. Un peu d'épicerie, chacun fait ses provisions. Pour moi, ce sera salade de pâtes, raisin, fromage en dés, pita, pâté et jus de légumes, menoum menoum. Gilles est déjà reparti, Jonathan nous attend, comme son nom l'indique, Gaby se pointe le bout du nez. 20 minutes de pause autorisée, discussion en mangeant, clichés, nous apprécions ces moments de répit. 

Arrivée remarquée de Gaby à l'IGA de LB

Fromage, raisin, pâté, pita, pâtes, faut réalimenter la machine

Moment de répit bien apprécié

3ème étape: Lac Brome-Sutton, 63 km, total 178 km. 

C'est reparti pour un groupe de 5, Gilles est devant pour la postérité, Gaby est resté derrière, occupé pour une escale sanitaire. Notre étape de 63 km effectue le tour du mont Sutton avec quelques raidillons notables dont la Scenic. Au km 120, Yvon a la bonne idée de faire un flat, Jonathan ... l'attend pour réparer. Ralph, Marc et moi continuons notre chemin de croix vers Bolton pass. Je me fais assez vite distancer par mes 2 acolytes, ils roulent trop fort pour moi, je suis en pleine digestion, j'ai du mal à hausser le rythme. Je roule donc sagement pour ne pas me mettre dans le rouge, y a encore de la difficulté à venir. Je navigue solo sur cette 243 toujours aussi défoncée, à sauter d'une craque à l'autre, quand vont-ils songer à la refaire celle-là ? 

Je me mets dans ma bulle et les kms défilent. Km 130, voici le dépanneur fusée, un petit vent de sud-ouest me freine un tantinet. Je n'arrête pas à Mansonville au km 145 comme j'en ai l'habitude. Je me retrouve en situation de chasse patate, 3 devant, 3 derrière, avec l'envie de rejoindre ceux devant et la crainte de se faire rattraper par ceux derrière. Je me traîne dans la vallée de la Missisquoi, mis c'ist quoi mon problème ? Je redoute un manque d'énergie, je n'ai pas du assez manger à Lac Brôme, il faut que je m'alimente avant le plat de résistance de la journée. Km 162, chemin Glen, j'attaque la Scenic au ralenti, déjà sur le plateau de 28 dents, dés le bas. Tout compte fait, je grimpe doucement mais sûrement, je ne me fais pas aussi mal que prévu. J'atteins le sommet et bascule dans l'enivrante descente vers Abercorn, km 169. Il me reste 9 petits kms pour rallier Sutton, un souffle d'air m'emmène gentiment jusqu'au 2ème IGA du parcours, km 178. 

Personne ne m'a rattrapé, yes, je n'étais pas si nase que ça après tout. Ralph et Marc sont installés à une table à s'étaler de la crème solaire. Je file puncher pour 14h28, j'achète quelques denrées bienfaitrices, sandwich au jambon, bouchées de fromage, amandes, pita, une délicieuse crème brûlée, le tout arrosé d'un Pepsi, faut bien redonner du peps à mes fibres musculaires. Je branche mon GPS sur la batterie auxiliaire car lui aussi est en manque d'énergie. Pendant ce temps, Yvon, Gaby et Jonathan réapparaissent dans le portrait, chacun solo. C'est à leur tour de venir grossir la tablée. Bon, c'est bien joli tout ça mais on a encore 132 kms à abattre dont 87 jusque la prochaine étape. 

4ème étape: Sutton-St Césaire, 87 km, total 265 km. 

C'est un groupe de 4 qui remet en route, Yvon, Marc, Ralph et moi. Gaby et Jonathan trainent encore aux abords de la supérette. A la sortie de Sutton, Jean nous a concocté un petit changement à l'itinéraire, il nous offre un bon casse-patte pour nous permettre de bien digérer ce que nous venons d'ingurgiter. Mes 3 compagnons en profitent encore pour s'échapper, je me retrouve à nouveau en loup solitaire à remonter la 215 nord. Km 192, à gauche sur la 104, route assez passagère, ma foi. Heureusement qu'il y a un bon accotement, j'en termine avec le relief du jour, toujours ça de fait. Km 205, je dépasse Cowansville, je me suis fixé une pause intermédiaire à l'Ultramar de Dunham. Je sais que les 3 devant vont aussi s'y arrêter car c'est devenu un contrôle secret dans notre 300, comme il y en a au PBP. C'est l'endroit où on se délecte de crèmes glacées, car bien souvent on se retrouve pas mal déshydraté à cette heure de la journée. Cerise sur le gâteau, la 202 a été rebitumée et c'est un vrai plaisir de rouler sur ce lisse tapis. 

Comme prévu au km 212, je rejoins le trio M-Y-R en pleine dégustation. Je m'engouffre à mon tour dans le dépanneur à la recherche de nourriture, chus encore affamé. Pas de popsicle mais un sandwich à l'œuf, Pepsi et Perrier pour remplir le Camelbak. Gaby arrive à son tour, il mange vite fait et repart avec la triplette de cette belle ville de Dunham. Je reste quelques minutes de plus, le temps de texter mes laborieuses aventures à ma chérie puis de refaire les niveaux de liquide. Tant pis pour moi, je devrais encore faire les 50 prochains kilomètres seul, faudra être fort mentalement surtout quand on se sent faible et abandonné par le monde entier. 

Contrôle secret du 300, l'Ultramar de Dunham

Allô, à l'eau: assoiffés, asséchés, déshydratés ...

Alors je me remets dans ma bulle, j'en ai vu d'autres, et des bien pires. Surtout qu'il fait encore jour, qu'il fait beau et bon, que le vent est faible quoique contraire. Par moment, je ne comprends plus rien avec le sens des courants d'air, ils semblent tournoyer joyeusement au gré des secteurs traversés. Alors prenons le comme il se présente, pas d'autres choix, anyway. Encore la 202 jusque Stanbridge East parmi les arbres fruitiers et les vignobles, oui oui, il y en a au Québec. Km 224, remontée vers le nord, encore 40 bornes que je divise en 2 segments égaux pour garder le moral. C'est dans ces moments de grande solitude que tu te demandes ce que tu fais ici. Il serait si facile de céder à la tentation de tout planter là. Je remets même en question mon prochain 400, mon 1000, voir même mon PBP de 2019. Mais l'instant est fugace et ma motivation reprend vite le dessus, c'est cela, la force du mental ! 

J'achève les 20 km jusque Farnham, pause santé et collation, je finis mon sandwich aux oeufs. Je m'étire le dos et les omoplates, les heures s'accumulent dans la même position, alors faut soulager les parties douloureuses. Je repars plein de jus, dernier stretch de 20 bornes jusque St Césaire, synonyme de délivrance. Je sais qu'après, c'est du gâteau. J'accélère un peu, histoire d'arriver de jour au Subway de la 112, km 265. 

Je gare mon vélo peu après 19h, une bonne heure avant le coucher du soleil. Mes 4 comparses sont attablés depuis un moment. Gaby dit à la blague, qu'ils ne servent pas les français icitte, cet accueil fait toujours plaisir. Une famille de gros mangeurs me passe juste devant, fait chier. À 30 secondes près, je dois attendre 8 minutes car les 12 pouces familiaux sont bien garnis, merci ! Enfin je suis servi et me fait pointer à 19h12. Je me dépêche d'avaler ma soupe, mon sandwich steak-fromage et de remplir mon Camelbak de Pepsi bien frais, quelle bonne idée j'ai là. En effet, avec la pression des bulles, cela va dégouliner par la suite, de tout bord, tout côté, pour asperger vélo, vêtements et instruments d'une bonne dose de sucre bien collant, bravo champion. Jonathan arrive sur ces entrefaites, il remplit aussi sa gourde à la fontaine du Sub. 

5ème étape: St Césaire-St Lambert, 45 km, total 310 km.

J'ai juste le temps d'installer ma lumière, remettre mon habit fluo du PBP et de sauter dans les roues du quatuor G-R-Y-M. Jonathan n'a pas attendu cette fois, il a filé à l'anglaise. Alors que la lumière du jour s'affaiblit doucement, nous progressons par relais sur la tristement célèbre 112, maintes fois empruntée en fin de brevet. Notre club des 5 fonce dans le crépuscule, toutes lumières allumées. J'en profite pour faire un cliché afin d'immortaliser cet instant magique. Km 284, Richelieu est en point de mire, Jonathan aussi. Je prends un relais bien appuyé pour le rejoindre, c'est fait, nous rentrerons à 6. 

Le club des 5 au crépuscule sur la 112

Chambly est atteint au km 288, nous décidons de rallier l'arrivée par la piste cyclable de la forêt. On flingue à 30 de moyenne sur ces petites routes désertées des touristes à cette heure de la journée, il est environ 20h30. Les jambes répondent à la perfection, sûrement l'adrénaline du retour. Les idées noires de tout à l'heure sont bien loin désormais, chaque tour de manivelles nous rapproche du but. Km 302, nous délaissons notre chemin pastoral pour remonter sur Gaëtan Boucher. Quelques lumières, quelques sprints sur Lapinière puis Victoria synonyme de victoire, nous voilà rendus à destination au Dépanneur du Coin, km 310. 

Installation des lumières pour certains à Richelieu

Les boys se congratulent, tout le monde se fait inscrire 21h15 sur son bout de carton, sauf pour moi. Le gars du dép, tanné de mettre la même heure à tous, décide d'écrire 21h14 pour rigoler ... et faire chier les autres. Faut croire qu'on sert très bien les français icitte. La journée de travail a été bouclée en 15h15. Yvon s'en retourne à St Jean à vélo, encore 35 bornes by night pour ce courageux. Au total, ça lui fera presque un brevet de 400 km. Les autres rapatrient le stationnement pour récupérer leur auto. Quant à moi, je retourne à mon chez moi, distant de 3 km. 

Un petit 300 entre amis, 6 + 1 arrivé depuis 1h30  

Mon Garmin ne veut plus rien savoir du parcours, la batterie est nase, j'ai juste pu sauvegarder ma ride du jour. La 3ème marche de ma progression est atteinte, prochain défi, le 400 dans 2 semaines. Je vais avoir le temps d'étudier mon épisode du passage à vide en révisant peut-être ma gestion de l'alimentation. J'ai aussi ressenti une petite douleur au genou gauche, rien de bien terrible et pas pénalisant mais sensible tout de même. Enfin, j'ai eu des soucis avec mon GPS qui a perdu le signal en début de parcours alors qu'il n'y avait aucun barrage nuageux. Peut-être que lui aussi, il subit l'effet pervers du temps et ressent des signes de fatigue. Lui au moins, je pourrais le changer. Mais pas moi. Je devrais faire avec le seul corps que je possède !!!

Mon autre kit vert Apogée, le prochain sera rouge !

Thats`s all folks. 
À bientôt, pour de nouvelles aventures. 
Musique ...

Mon 300 sur Strava

3 commentaires:

  1. Merci pour le récit Pascal! Très intéressant de te lire!

    Pour ton info: 1) oui je suis un peu grano-écolo mais aussi un peu cheap! (ce qui explique mes accessoires-vélo et ma nourriture fait maison!) 2) désolé pour la voiture mais je gagne 30 minutes de sommeil grâce à elle! et 3) les pneus c'est du 35mm, 32mm ce serait trop étroit!

    On se voit p-e au 400km!

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  2. Salut Jon, merci pour le comm, ça me fait toujours plaisir de faire le portrait des nouveaux breveteux. Je vais changer l’info pour le pneu, j’avais pas vu qu’ils étaient si gros!

    En passant, c’est quoi le nom de tes friandises à la Quintana que tu mangeais à Lac Brôme?

    Pour le 400, peut-être à ce samedi si la météo s’améliore car pour l’instant, c’est pas terrible. Sinon je ferai celui du 9 juin.

    A+

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  3. Salut, c'était de la pâte de goyave enveloppé dans des feuilles de palmiers séchées. C'est disponible dans la plupart des épiceries latines.

    J'hésite aussi pour samedi, la température s'est améliorée et ne m'inquiète pas. C'est plutôt que j'ai reçu une invitation dure à refuser pour un truc vendredi soir... ;)

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